Rencontre avec Guillaume Vuaflart , Gérant de Team Square
Guillaume Vuaflart est également un ancien champion de paintball. Il nous en dit plus sur ce sport, mais aussi sur son histoire et ses passions…
Guillaume, tu as évolué aux États-Unis au sein de la National Professional Paintball League, tu as été champion d’Europe Millennium et Champion de France. Les américains et les européens n’ont pas la même culture, est-ce que ça se ressent dans le paintball et comment ?
Oui. Il y a près de 1700 terrains de paintball aux États-Unis et environ 500 en Europe. Les plus beaux terrains de paintball du monde sont outre Atlantique, les plus grands réinvestissent des millions dans leurs infrastructures car ils accueillent des milliers de joueurs chaque semaine.
Regardez les aménagements de ce beau terrain de Paintball aux États-Unis, rien à voir avec ce qu’on trouve en Europe !
Est-ce qu’il existe une fédération et des compétitions de paintball à l’échelle mondiale ?
La fédération Française de Paintball fait bien son boulot avec différents formats de jeux et différentes ligues, divisions et championnats. Aux États-Unis, ils ont la NXL, qui est le circuit de référence. Ce sont des tournois qui réunissent 500 équipes sur 10-15 avec des milliers de joueurs.
Mais ce business de la compétition représente au plus 5 à 10 % du marché du paintball, le reste émane des terrains de location et de loisirs (environ 1.3 Billion de $ pour 2022)
Il n’y a pas de professionnels dans le paintball. Dans le monde, on compte à peine 4 à 5 équipes financées par des sponsors. Les gains de la 1ère place d’un tournoi pro remboursent à peine les frais engagés par les équipes, il faut dire qu’une saison de compétition coûte entre 8000 et 10.000 € pour un semi pro.
Le paintball est un sport qui se joue par équipe, mais chaque joueur doit avant tout sauver sa peau. Du coup, est-ce un sport collectif ou individuel ?
C’est avant tout un sport collectif, qui demande de très grosses individualités techniques et une grande communication entre les joueurs.
Tirer en courant de la main gauche ou de la main droite, se jeter derrière un obstacle, gagner un face à face, être explosif entre deux obstacles, anticiper les mouvements adverses, lire les courses des adversaires… Tout cela nécessite des heures d’entrainement collectif, car on est peu de chose face à une rafale de billes propulsée à plus de 300 km/h.
Pourquoi le jaune est-il interdit sur les tenues ?
C’est pour éviter à l’arbitre de confondre l’impact fluorescent d’une bille de paintball avec les couleurs fluorescentes de la tenue.
Faut-il être un bon tireur pour jouer au paintball ?
À l’année, un joueur pro de paintball peut tirer entre 500.000 et 1 million de billes à l’entrainement et en compétition. Donc oui, le gars est à l’aise avec son gun ! Mais le tir de paintball n’a rien à voir avec celui d’un sniper. Dans notre sport, il faut savoir tirer en courant, allongé ou debout, de la main gauche ou de la main droite.
Avec ta société Proconcept, tu distribues du matériel de paintball en France et à l’international, tu peux nous en dire plus sur le marché du paintball ?
Dans le monde, le paintball est dans le top 5 des sports extrêmes en termes de participants. Convivial et sans danger, il procure énormément d’adrénaline. Aujourd’hui, on peut se mettre au paintball dès 8 ans avec des petits lanceurs adaptés.
Durant la crise du Covid, le marché du paintball a explosé aux États-Unis car c’était une des seules activités autorisées, puisqu’elle se déroule en extérieur.
Avec Proconcept, nous continuons à ouvrir des sites de location paintball et multi activité en Europe et au Moyen-Orient. Très peu de terrains de paintball en activité ferment, car c’est une activité pérenne, à condition de travailler et de faire les choses sérieusement.
À Team Square, vous organisez des compétitions internes de paintball ?
À Team Square, nous n’organisons pas de compétitions, le paintball y est abordé comme un loisir. Nous avons aménagé 5 terrains de loisirs variés pour accueillir des groupes dans le cadre d’EVG, d’EVJF, d’anniversaires, de séminaires ou, tout simplement, pour des parties entre amis. Bus, forêt, ruines, fort ou site industriel, nos terrains sont thématisés pour que les clients s’immergent dans une map, dans un décor proche du jeu vidéo.
Sinon, en dehors du paintball, tu pratiques quels sports ?
J’ai toujours été sportif. J’ai joué au volleyball en universitaire, puis j’ai fait de l’aviron. Plus récemment, j’ai pratiqué le Kravmaga et en ce moment, je m’adonne au Crossfit.
C’est quoi une journée type de Guillaume Vuaflart ?
Réveil à 6h45 et petit déjeuner, puis Crossfit de 8h à 9h30, j’ai d’ailleurs aménagé une salle de sport dans chacune de mes boites pour gagner du temps. Ensuite, c’est la douche sur place et direct au boulot !
Je retrouve mes kids à 19h, on dîne et on discute, puis je matte un film ou je bosse sur mon PC.
Du lundi au mercredi, je gère mes 2 boites à Paris et du jeudi au samedi, je suis à Hénin-Beaumont pour m’occuper de Team Square
LUCASV, un de tes enfants, a collaboré avec le rappeur Disiz, tu peux nous en parler ?
Lucas, c’est mon grand de 25 piges passionné de musique depuis tout petit, c’est un bon le tiot ! Je suis fier de lui, mais surtout, je suis content pour lui !
Il a fait ses études au British and Irish Modern Music Institute de Brighton – le BIMM – et maintenant il est Beatmaker. Sous contrat avec UNIVERSAL, il a son propre studio d’enregistrement. Effectivement, il a réalisé une grosse partie de L’AMOUR le dernier album de Disiz, dont le Feat. avec Damso, “Rencontre” qui est déjà Numéro 1 des ventes.
Pour conclure, est-ce que tu pourrais donner quelques conseils aux jeunes qui se lancent dans le business ?
On va commencer par l’avant business : faire son lit, arriver à l’heure à son premier job, écrire en bon français et envoyer du bois !
Puis, quand on veut se lancer, il faut se forger un mental d’acier, être zen, débrouillard et pragmatique. Il faut également bien dormir, manger sainement et pratiquer un sport. Mais il n’existe pas de secret pour réussir, il faut aimer ce que l’on fait et apprendre de ses échecs. Il ne faut pas rêver de réussite, il faut juste travailler pour…